Grand Reporter, naturaliste, écrivain, conférencier, militant : Patrice Costa a eu dix casquettes différentes et en conserve d’ailleurs quelques-unes aujourd’hui… Avec comme dénominateur commun un engagement au service de l’environnement en général et de la biodiversité en particulier. Sa présence au sein du comité de programme #IciOnAgit !, une manifestation en faveur de la protection de l’environnement organisée par nos journaux à Nancy en avril prochain, était donc toute... naturelle.
Patrice Costa, président de l’IEE : « Quand Christophe Mahieu (le directeur général des journaux lorrains du groupe Ebra, NDLR) m’a sollicité, je n’ai pas hésité une seconde ! » Photo Julien Sesia
Docteur en biogéographie, spécialiste des zones humides, Patrice Costa est devenu journaliste, puis grand reporter à L’Est Républicain presque par hasard. Distingué du prix de la vocation scientifique au début des années 80 pour ses travaux de thèse, il prend contact avec la rédaction où il effectuera toute sa carrière professionnelle pour réagir suite à une perle qu’il a relevée dans un papier. Le rédacteur en chef de l’époque le contacte et à l’issue d’une discussion virile mais correcte lui propose de rejoindre la rédaction. Dont acte : le jeune scientifique apprend sur le métier sur le tas et passera, après un passage en locale et au sein du service régional, sa vie à parcourir le monde pour couvrir, pour l’essentiel, des sujets environnementaux. « Aujourd’hui, je suis persuadé que la rédaction en chef de l’époque avait eu une sacrée intuition : ils avaient compris que ces préoccupations allaient prendre une place énorme dans le débat public, dans les préoccupations des gens ».
"Mentor"
Cette place était conquise dès l’origine dans le cœur et l’esprit de Patric Costa qui ado était déjà engagé dans des projets de conservation tels que celui du zoo de Haye. Une fibre militante qui ne le quittera jamais vraiment et le conduira à assumer de nombreuses responsabilités associatives, au sein de BirdLife par exemple ou encore à l’Institut européen d’écologie (IEE), fondé par l’un de ses mentors, Jean-Marie Pelt, disparu il y a presque 10 ans. Un engagement jamais démenti depuis puisque, l’heure de la retraite ayant sonné, Patrice Costa a même pris la suite de Marie-Anne Isler à la tête de l’institut au printemps 2023. Une façon de prolonger l’œuvre et l’action d’un homme qui a participé à éclairer la voie choisie par Patrice Costa.
Sensibilisation, médiation, expertise
Artisan de la renaissance des Entretiens de la biodiversité en Grand Est avec le parc de Sainte-Croix , Patrice Costa poursuit son engagement à la fois dans sa dimension militante, réflexive et scientifique : « Aller à la rencontre des plus jeunes pour faire passer un message, auquel d’ailleurs, ils sont particulièrement sensibles de manière assez naturelle, c’est quelque chose qui m’a toujours plu : je le faisais comme journaliste, je continue aujourd’hui et cela me paraît essentiel. Après, à la faveur de rendez-vous comme les Entretiens ou comme Cinéma Planète, c’est à la fois la sensibilisation et la médiation qui sont en jeu, pour tous les publics cette fois. Enfin, à travers le comité scientifique que nous allons relancer sur la colline Sainte-Croix à Metz, où se trouve le cloître des Récollets qui accueille l’IEE, c’est la réflexion que l’on souhaite relancer : pour mettre de l’expertise à disposition de celles et ceux qui décident, en matière d’écologie urbaine notamment puisque c’est la vocation de l’IEE ».
Pas une seconde d’hésitation
Un emploi du temps chargé au sein duquel Patrice Costa n’a pas hésité une seconde à faire de la place pour pouvoir s’engager au sein d’#IciOnAgit ! D’abord en participant activement au supplément environnemental éponyme qui paraît chaque mois dans l’ensemble des journaux du groupe Ebra et où l’ancien journaliste renoue avec l’écriture en chroniquant les oiseaux de bonheur de nos régions, dont il a d’ailleurs tiré un livre. Mais encore en prenant une part active à l’élaboration de l’événement qui se déroulera à Nancy en avril prochain, puis à Strasbourg en juin 2026. « Quand Christophe Mahieu (le directeur général des journaux lorrains du groupe Ebra, NDLR) m’a sollicité, je n’ai pas hésité une seconde ! Plus on parle de biodiversité, de problématiques environnementales, mieux je me porte ! »
Un article rédigé par un journaliste de l'Est Républicain